Immobilier 2021 : un millésime qui bat tous les records

Le nombre de transactions a une nouvelle fois percé les plafonds, avec des prix qui continuent globalement de monter.

Alors faut-il craindre la surchauffe ? Quelles sont les évolutions à envisager ?

Je vous propose quelques éléments d’analyse pour mieux comprendre la situation.

Un nouveau record vient d’être franchi avec plus de 1.200.000 transactions dans l’ancien sur 12 mois. C’est énorme, et la progression de ces dernières années est impressionnante :

de 1999 à 2007, on enregistrait entre 800.000 et 850.000 ventes par an. Le cap du million a été franchi en 2019.

La hausse des prix des appartements anciens s’est encore renforcée : + 6.5 % contre + 5.5 % en 2020. Cette hausse nationale cache de fortes disparités territoriales. Si certaines villes ont vu le prix de leur immobilier grimper en flèche, d’autres ont observé des progressions plus timorées.

Un marché impacté par deux années de pandémie, le télétravail et des changements de comportements chez les acquéreurs.

Des prix en hausse dans la plupart des villes de plus de 50 000 habitants.

Les prix ont augmenté dans 92 % de ces villes (88 % en 2020).

Avantage à la province et aux villes moyennes ?

10 villes de province ont connu des augmentations d’au moins 15 %, mais seulement 3 villes franciliennes.

Angers, Beauvais, Laval, Montauban et Vannes, ont même connu une hausse supérieure à 18 %.

Des variations bien plus fortes qu’à Paris où les prix ont progressé de + 8.7 %.

Le taux de variation est un signal intéressant, qui permet de suivre les tendances du marché, mais il faut toujours le relativiser au regard des valeurs initiales, et donc des prix/m² pratiqués.

Les vingt villes les plus chères restent franciliennes, avec des prix médians presque partout supérieurs à 6.000 €/m², et même supérieurs à 9.000 €/m² pour Paris, Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine, et Vincennes.

En province, les villes les plus chères affichent des prix médians entre 4.500 et 5.800 €/m² :

Aix-en-Provence, Annecy, Antibes, Bordeaux, Cagnes sur Mer, Cannes, La Rochelle, Lyon et Nice.

Parmi ces villes se trouvent celles dont le prix médian a le plus augmenté en 10 ans :

TOP 5 des villesPrix/m² médian en 2021 des appartements anciens
Bordeaux4.700 €/m²
Lyon5.090 €/m²
Paris10.790 €/m²
Rennes3.700 €/m²
Nantes3.970 €/m²

A l’autre bout du classement, se trouvent les villes moyennes les moins chères, à moins de 1.600 €/m², parmi lesquelles on trouve Béziers, Niort, Perpignan, Saint-Etienne et Saint Quentin.

Villes dont le prix médian a le plus baissé en 10 ans :

 Prix/m² médian en 2021 des appartements anciens
Saint-Etienne1.150 €/m²
Toulon2.420 €/m²

Une activité intense qui concerne également le marché du neuf, mais dans un contexte bien différent : l’offre est encore et toujours insuffisante pour répondre à une demande croissante.

La tension de ce marché ne se mesure pas en nombre de réservations, mais en rythme de commercialisation ou encore en stock moyen chez les promoteurs.

Selon les dernières statistiques, on considère que l’encours commercial représente environ 3 trimestres de vente. Un stock inférieur à douze mois qui caractérise un marché en tension.

La production de logement neuf est sous la barre des 400.000 logements par an (tout acteur confondu – secteur commercial et social), quand elle était à plus 489.000 en 2007. Une activité qui est toujours plus contrainte par la libération et la tension sur les fonciers, mais également par les difficultés d’obtention de permis de construire.

Peu d’offre et beaucoup de demande : une situation qui favorise la hausse des prix sur l’ensemble des territoires.

Mais cette hausse n’est pas seulement le fait du déséquilibre offre/demande : le foncier constructible en zone urbaine est plus rare et donc plus cher, l’accentuation des normes constructives, la pénurie de matériaux qui sévit depuis bientôt deux ans, et la difficulté pour les entreprises de TP à trouver et fidéliser une main d’œuvre qualifiée sont autant d’éléments qui entretiennent la hausse des prix dans le neuf.

L’augmentation des prix des appartements neufs s’est poursuivie à un rythme soutenu, avec + 5.0 % en moyenne sur 2021 : pour retrouver des hausses aussi rapides, il faut revenir en 2011.

Primauté au centre-ville pour les grandes métropoles

En général, les prix sont plus élevés dans la ville-centre que sur le reste de la métropole.

Une surcote particulièrement marquée à Paris (35 % pour les appartements et 50 % pour les maisons), et pour les métropoles de Bordeaux, Lyon, Nantes et Rouen (environ 20 % pour les appartements et les maisons).

A l’inverse certaines grandes métropoles affichent des prix homogènes sur l’ensemble de leur territoire, comme à Brest et Marseille.

Alors faut-il craindre la surchauffe, est-on en situation de bulle ?

Avec un marché qui bat record sur record, on peut légitimement craindre une situation de bulle.

Cela fait quelques années que nombre d’investisseurs ou analystes rétifs à l’immobilier ne cessent d’annoncer l’éclatement d’une bulle qui leur donnerait enfin raison de ne pas avoir su profiter des hausses passées….

Mais en réalité nous ne sommes pas en situation de bulle.

Le marché est porté par une demande domestique, de propriétaires occupants ou investisseurs, dans une démarche de développement de patrimoine à long terme.

Un marché sain peu exposé aux pratiques spéculatives !

Par ailleurs, le marché se stabilise dans les très grandes agglomérations avec des prix qui s’assagissent. La régulation du marché fonctionne avec un transfert des acquéreurs sur des marchés plus accessibles. Un transfert avec une hausse continue des acquisitions : la demande reste forte et présente, concentrée sur l’immobilier patrimonial et résidentiel.

Pour le neuf, plus de la moitié des ventes est réalisée auprès de propriétaires occupants, en résidence principale ou secondaire. Une tendance solide qui dément l’idée reçue selon laquelle le neuf est destiné aux investisseurs, avec une défiscalisation, et donc des prix déconnectés du marché.

Les éléments de soutien au marché :

L’immobilier reste le placement préféré des Français avec 63% d’opinion favorable, et une large majorité des épargnants qui considèrent que les prix devraient continuer à progresser.

Un marché propice aux biens patrimoniaux, entretenus, en centre-ville :

Le parc ancien sera bientôt amputé d’une partie de son stock avec la perspective  des nouvelles contraintes DPE en 2025 et 2030.

Le marché de la maison individuelle neuve en diffus qui reste très soutenu, notamment avec l’effet covid, sera probablement bridé dans les années à venir avec les nouvelles lois visant à encadrer l’étalement urbain et l’artificialisation des sols.

La production insuffisante de logements neufs en zone urbaine ne permettra pas de compenser ces effets, et les prix des biens existants devraient s’en trouver renforcés.

Les éléments de risque :

Crise économique et risques géopolitiques

On ne peut bien entendu pas ignorer les évènements dramatiques récents en Ukraine. Au-delà du drame humain et des enjeux politiques, l’économie des pays et des ménages français risquent d’être impacté, avec un effet sur le pouvoir d’achat.

La fin des taux bon marché ?

Les taux de crédit sont à nouveau historiquement bas. Cette baisse ininterrompue a été un élément de soutien et de solvabilité des ménages.

On peut craindre une remontée des taux même si les incertitudes économiques actuelles devraient limiter ce risque.

L’univers du crédit est également perturbé par la mise en application des nouvelles normes d’endettement – les critères HCSF – qui rendent l’accès au crédit immobilier plus complexe pour de nombreux ménages, et notamment les primo-accédants.

Dans un tel contexte, nous restons très positifs et favorables à l’investissement immobilier, qui offre encore de réels potentiels de valorisation, et qui reste un actif sécuritaire sur le long terme.

Nous préconisons régulièrement à nos clients de réaliser quelques arbitrages sur les biens détenus depuis plus de 15 ans afin de prendre la plus-value, et d’envisager de nouveaux investissements, en mixant apport personnel et crédit pour profiter des taux bas actuels.

Gérald BRANCHE

Données chiffrées : sources « notaires de France », enquête BPCE, palmarès LPI-SeLoger.

Investir en location meublée patrimoniale

En matière d’investissement, il est souvent question de rendement, de diversification, et de sécurité.

L’immobilier offre de nombreuses alternatives pour répondre à ces objectifs, et parmi elles, nous préconisons régulièrement l’investissement patrimonial en location meublée.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit de louer des appartements meublés, en centre-ville, avec des adresses prémiums ou qualifiées, dans des immeubles anciens 100% réhabilités.

Quels sont les avantages de la location meublée :

Les loyers sont en moyenne 10% à 20% plus élevés qu’en location nue car l’offre en location meublée longue durée reste limitée malgré les évolutions des dernières années.

Le traitement fiscal est très optimisé car la location meublée permet de profiter d’un mécanisme d’amortissement fiscal du bien.

L’amortissement constaté chaque année est déductible des recettes et vient diminuer ou annuler, le résultat imposable.  Il s’agit là d’un levier fiscal puissant et pérenne puisque les amortissements s’appliquent sur une durée entre 25 et 30 ans

L’avantage fiscal qui n’est absolument pas conditionné à un engagement de détention ou de location et le bien immobilier peut être revendu ou réemployé librement par le propriétaire

Localisation en Centre-ville – adresses prémiums/qualifiées :

Le but est de toucher un marché solide et moins sensible aux éventuelles variations de la demande locative ou cycles économiques.

Le marché du meublé permet d’envisager studio, T2 ou éventuellement T3/T4 pour de la colocation meublée.

La demande est plus diversifiée et s’adresse aux étudiants, aux jeunes couples, aux cadres en mobilité, étrangers en mission longue durée.

Immeubles anciens 100% réhabilités

Ces immeubles sont plus compatibles avec les besoins et les recherches dans les centres villes

Le caractère immobilier patrimonial est plus séduisant pour les locataires, avec des valeurs locatives plus élevées que dans le neuf ou l’ancien non réhabilité.

Mais quel est l’intérêt de choisir des immeubles 100% réhabilités ?

  • Plus de confort de vie pour les locataires
  • Qualité homogène sur l’ensemble de la copropriété pour garantir une attractivité locative globale
  • Performances énergétiques : mise en conformité avec les exigences actuelles et anticiper le renforcement des normes contraignantes sur la location et la revente d’ici 2023 pour les immeubles qui seront les moins bien classés
  • Limitation du risque des dépenses d’entretien pour le propriétaire sur une longue durée

L’immobilier reste l’actif préféré des épargnants français.

Les rendements locatifs se sont certes contractés, mais ils sont compensés par les hausses de valeurs de ces dernières années.

L’immobilier patrimonial reste une valeur refuge, et un outil d’optimisation fiscale lorsqu’il est envisagé en location meublée.

Voici deux exemples de très belles réhabilitations à 100% d’immeubles en centre ville à fort potentiel locatif. De belles opportunités encore à saisir !

le 27 Victor Hugo à Lyon
  • T2 bis et T4
  • Livraison Mars 2022
  • Emplacement exceptionnel Lyon 2ème
  • Ancien avec caractère 100% rénové avec ascenseur
Montée de la Grande Côte à Lyon
  • Dernier lot
  • Livraison Avril 2022
  • Belle hauteur sous plafond et lumineux
  • Très belles prestations
  • Emplacement premium

Gérald Branche

Actu fiscale 2022 – location meublée de la résidence principale : Exonération

Exonération des produits de la location meublée d’une partie de l’habitation principale : plafonds de loyer « raisonnable » en 2022

L’article 35 bis du CGI dispose que sont exonérées de l’impôt sur le revenu les personnes qui louent ou sous-louent une partie de leur habitation principale : pour les produits de la location lorsque les pièces louées constituent pour le locataire ou le sous-locataire en meublé sa résidence principale ou sa résidence temporaire dès lors qu’il justifie d’un contrat de travail conclu en application du 3° de l’article L. 1242-2 du code du travail (C. trav.) et que le prix de location est fixé dans des limites raisonnables (CGI, art. 35 bis, I).

Lorsque la location, ou la sous-location, porte sur des locaux soumis à la législation sur les loyers du r 1er septembre 1948, cette condition est considérée comme remplie, pour le locataire, si le prix de la sous-location qu’il consent n’excède pas 2,5 fois la quote-part, correspondant à la partie sous-louée, du loyer de l’immeuble nu qu’il paye à son propriétaire.

En ce qui concerne le propriétaire qui loue directement en meublé, la même règle doit être adoptée mais la valeur locative de l’immeuble déterminée par comparaison avec celle d’immeubles donnés en location doit alors servir de terme de référence pour l’application du coefficient susvisé.

La loi ne fixe pas de plafond de loyer en valeur absolue. Pour apprécier si le prix de location est raisonnable, l’administration publie à titre indicatif deux plafonds annuels par mètre carré de surface habitable selon les régions, réévalués chaque année, en deçà desquels le loyer est toujours regardé comme raisonnable par l’administration fiscale.

Depuis 2006, les plafonds sont réévalués en tenant compte de l’indice de référence des loyers publié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Les plafonds sont relevés au 1er janvier de chaque année. La date de référence de l’indice est celle du deuxième trimestre de l’année précédente :

Au titre de l’année 2022, ces plafonds s’élèvent à :

  • 192 € pour les locations ou sous-locations réalisées en Ile-de France,
  • et à 141 € pour les locations ou sous-locations réalisées dans les autres régions.

Gérald BRANCHE

Actu fiscale 2022 – prolongation du dispositif Bouvard

Location meublée : la réduction d’impôt Censi-Bouvard est prolongée jusqu’au 31 décembre 2022

Ce dispositif permet de bénéficier d’une réduction d’impôt en cas d’investissement dans un logement meublé situé dans une résidence étudiante ou pour personnes âgées ou handicapées, loué à un exploitant.

La réduction d’impôt est de 11% de la valeur hors taxes du bien, dans la limite de 300.000 €, et peut représenter jusqu’à 33.000 € échelonnés sur 9 ans. Un engagement de détention et de location sous bail commercial doit être respecté au minimum 9 ans.

Le bien immobilier Censi-Bouvard doit être neuf ou en état futur d’achèvement.

L’investisseur peut récupérer le montant de la TVA qui grève son acquisition : 20% en immobilier neuf. Ce remboursement de TVA est conditionné à l’exploitation locative du bien sous bail commercial pendant 20 ans.

L’activité de loueur en Censi-Bouvard doit être exercée sous le statut LMNP et non à titre professionnel. Il faut donc que les recettes locatives que l’investisseur encaisse n’excèdent pas 23.000 € par an et ne représentent pas plus de 50 % de ses revenus globaux.

Gérald BRANCHE

Actu fiscale 2022 – une nouvelle réduction d’impôt : Loc’Avantages

Transformation du dispositif « louer abordable » en réduction d’impôt (anciennement dispositif Cosse) et devient Loc’Avantages.

Cette incitation fiscale prenait la forme d’un abattement sur le montant des loyers déclarés, pour la location de logements situés en zones tendues.

Un avantage octroyé sous réserve d’avoir signé une convention avec l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) et de respecter des plafonds de loyers et de ressources des locataires fixés selon les zones. L’abattement forfaitaire sur les loyers variait de 15 % à 70 % et peut même aller jusqu’à 85 % en cas d’intermédiation locative (si vous confiez par exemple la gestion à une agence immobilière sociale).

A compter du 1er mars 2022 le dispositif prend la forme d’une réduction d’impôt :

Trois niveaux de réduction de loyer par rapport au marché sont prévus : -15 %, -30 %, et -45 %, qui ouvrent des réductions d’impôt sur les revenus locatifs proportionnelles à ces décotes, de 15 % à 65 %.

Le troisième niveau est conditionné à la location en intermédiation locative , via une agence immobilière sociale ou une association agréée, et à des ménages aux revenus très modestes.

Dans le même esprit, pour les conventions signées avec l’ANAH à compter du 1er mars 2022, l’avantage fiscal prendra désormais la forme d’une réduction d’impôt, calculée sur le montant des loyers, allant de 15 % à 65 %, en fonction des modalités de la location (niveau de loyer et de ressources du locataire, recours à une location intermédiée ou non…).

Gérald BRANCHE